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CARNET
DE ROUTE - - - > lecture à commencer par le bas de la page pour suivre la chronologie dans l'ordre ! |
UN RETOUR EN FANFARE
Trois mois et demi de voyage, 20.500 kilomètres parcourus en 106 jours.
Énormément d'évènements se sont passés dans le monde :
En Egypte, manifestations place Tahir -
Attaques en règles contre la Lybie pour tenter de faire tomber Khadafi –
Attentat à Marrakech, place Jemaa el-Fna, 14 morts -
Tentatives de coup d'état au Burkina Faso, soulèvement de l'armée –
Chute de Gbagbo en Côte d'Ivoire -
Election de Goodluck Jonathan au Nigéria, mécontentement des musulmans -
Mort de Ben Laden -
Frasques de DSK -
Toujours pas de gouvernement en Belgique…
Et nous…nous avons réalisé un voyage extraordinaire.
Pas un pneu crevé, pas un pv, pas de contrariété majeure et le soleil comme bonne étoile.
Nos amis de l'EPPL (école privée prince de liège, alias école belge de Kinshasa) ont organisé un « Makala » (BBQ) et nous ont proposé de faire le retour officiel de l'African Tulip ce jour-là dans le superbe cadre du Château de Courrière. Michel qui était là au départ, que nous avons retrouvé lors de notre saut de puce à Kinshasa, nous attendait sur la route devant le château. Il tient à nous accueillir. Il y aussi François et Thierry, Barbara, Alain, Carine, Jean-Michel et tous les autres. Quel accueil ! L'émotion, nous envahit quand on entend les applaudissements et les cris de bienvenue. Nous nous rendons compte à quel point ce voyage a vraiment été extraordinaire et plus d'un a voyagé à travers nous.
Oui, notre voyage a vraiment été extraordinaire dans tous les sens du terme. Hors de l'ordinaire par sa longueur, son trajet, ses rencontres, son déroulement, mais c'est la base, le fondement, c'est-à-dire notre amour qui a sans doute influencé tout cela. Les difficultés rencontrées ont toujours été surmontées le plus positivement possible de manière à ne garder aucun point négatif. Et pourtant, il ya bien eu des moments difficiles, délicats, de stress et d'émotion. Le plus dur a évidemment été pour Pascal le décès de sa Maman ici en Belgique alors que nous étions au fin fond du Sénégal. Certains endroits étaient plus qu'hostiles et nous avons du être très prudents en traversant certaines zones.
Mais nous avons aussi beaucoup ri, nous avons reçu beaucoup de cadeaux des gens rencontrés, nous avons été accueillis à bras ouverts tellement gentiment par des amis, des amis d'amis, et même par des inconnus. Nous sommes emplis d'émotions et d'images impérissables. Ce retour si chaleureux en fait évidemment partie. Ce voyage, cette riche expérience nous a aussi appris énormément sur nous-mêmes, sur la vie, sur les relations humaines, mais surtout sur les priorités à accorder. Et cela est peut-être le plus important.
À bon entendeur, Salut !
Mercredi 15 juin 2011
LE SOL EUROPEEN
L'arrivée à Barcelone était prévue à 2 heures du matin mais les services de douanes n'ouvrant qu'à 8 heures, le commandant a réduit la vitesse de croisière afin de nous faire amarrer à 7h30. À 9h30, ce mercredi 15 juin, l'African Tulip pose à nouveau ses roues sur le sol européen. Andorre, Montdurausse, La Rochelle et Paris seront encore quelques étapes avant de rentrer en Belgique retrouver la famille et les amis à un « Makala » (BBQ) qui nous ramène déjà dans l'ambiance du Congo.
La vie est belle !*
* Maxime de vie de Marcel Lafleur, le père
Mardi 14 juin 2011
Nous sommes en pleine mer, sur ce beau bateau dont malheureusement on ne pourra bénéficier de toutes les infrastructures. Piscine vide, salle de fitness transformée en salle de prière, transats enchaînés et donc « hors service » m'a-t-on dit, comme si un transat en plastic pouvait être en panne !!! Nous nous installerons sur un banc en bois, bien dur, et nous profitons tout de même de la vue et des embruns.
Lundi 13 juin 2011
FIN DU PERIPLE ?
Jour J, nous allons quitter notre cher continent africain. Je suis tellement affairée à tout remballer correctement que je ne prends pas encore conscience qu'ici s'achève notre périple africain. Ce doit être un refoulement inconscient de cet état de fait… Comme, nous avons pas mal d'attente au port et dans la zone de transit. La machine à cogiter se met en route naturellement. Quel voyage exceptionnel, nous avons fait.
Quels moments exceptionnels nous avons vécus. Et surtout, quel merveilleux amour nous habite tous les deux. Nous venons de passons 100 jours ensemble, 24h/24, et c'est encore plus fort qu'avant. Pas de doute, nous avons fait le bon choix, nous sommes faits l'un pour l'autre.
Dimanche 12 juin 2011
Repérage du port qui n'est pas celui de Tanger ville mais de Tanger Med (comme Méditérannée !) à 35 kilomètres de là s'impose. En effet, si Pascal ne s'était pas informé, nous aurions pu le rater car c'est toute une expédition que de prendre le bateau là-bas. De plus, lorsque vous achetez vos billets par internet, la communication est vraiment lacunaire. Au retour vers l'hôtel, Pascal s'arrête dans une station service pour mettre la voiture sur le pont, et vérifier qu'on ne nous a rien collé d'indésirable dessous. On est jamais assez prudent !!! Il en profite pour faire le nettoyage du châssis et du moteur. Il revient avec un 4X4 blinquant. Qu'il est beau mon carrosse ! Personne ne veut croire qu'il a parcouru 18.000 kilomètres dans ces reliefs africains !
Samedi 11 juin 2011
On reprend la route, direct sur Tanger. La route n'est pas très chouette, sauf le dernier tronçon, une centaine de kilomètres avant d'arriver. Un étrange sentiment nous habite. Nous échangeons nos impressions et nos souvenirs.
Vendredi 10 juin 2011
Journée de farniente sur la plage. Mmmm, qu'on est bien.
Jeudi 9 juin 2011
Nous allons découvrir Casa. Cette ville nous impressionne par son modernisme. Nous allons manger à a Bodega qui nous avait été recommandée, un petit bout d'Espagne en Afrique, bien sympa et délicieux.
Mercredi 8 juin 2011
On commence la remontée vers Tanger, on hésite encore quant à savoir où on va s'arrêter et combien de temps. Nous décidons au fur et à mesure en fonction des endroits que nous rencontrons mais nous avons tous les deux quelques courbatures, nous évitons donc de trop nous déplacer.
Casablanca nous attire. Nous faisons donc halte dans la jolie station de Dar Bouazza qui se trouve à une quinze de kilomètres avant d'y arriver. En semaine, c'est assez calme mais dès l'approche du week-end, les casablancais viennent y prendre un bol d'air, faire du surf ou se relaxer sur la plage.
Mardi 7 juin 2011
Nous visitons Essaouira, très jolie petite ville avec un port de pêche très animé. L'île de Mogador au loin me rappelle mes lectures de jeunesse. Pascal reconnaît quelques coins, il est déjà venu ici, il m'emmène manger dans un beau petit resto sur une jolie place en retrait où les touristes s'aventurent peu. De retour au camping, une petite sieste dans le hamac sous l'arganier…le bonheur !
Lundi 6 juin 2011
Après un très beau week-end de détente, nous quittons Marrakech par un petit passage à l'éléphant bleu pour laver la voiture qui garde encore les traces des escapades en montagne. Nous dirigeons vers Essaouira, ce n'est pas trop loin et la route est bonne. Après avoir hésité un peu, nous finissons par trouver le camping bien nommé « le calme » où nous retrouvons pour la troisième fois dans ce voyage Luc et Hafida.
Dimanche 5 juin 2011
Dernier jour à Marrakech. Après avoir profité délicieusement des spa de l'hôtel, nous partons pour une promenade en open space, idéale pour découvrir la ville.
Samedi 4 juin 2011
VICTOIRE DU MAROC 4/0
Jour J pour le foot marocain. L'équipe nationale rencontre celle de l'Algérie. Animation sans pareil dans Marrakech, effervescence dans toutes les couches de la population. Nous préférons rester à l'hôtel et ne pas risquer de se trouver au milieu de la foule quelque soit le résultat. Nous assistons en direct du restaurant de l'hôtel à la victoire 4/0 du Maroc en délire.
Vendredi 3 juin 2011
La descente d'Afensou vers Taroudant puis la grimpette pour rejoindre Marrakech par la très belle route de Tirn'test impose à nouveau au 4X4 une belle gymnastique. Nous arrivons à Marrakech, à l'hôtel où Pascal avait réservé une superbe chambre romantique couverte de pétales de roses.
Nous allons faire un tour jusqu'à la « très typique et célèbre» place Jemaa el Fna. Pascal m'explique que chaque fin d'après-midi, des charrettes apportent le matériel d'échafaudages, bâches, bancs, pour monter une cinquantaine d'échoppes qui offriront aux touristes plats typiques, grillades ou crustacés préparés sur place. Chaque échoppe propose une centaine de places et des rabatteurs sont chargés de convaincre les passants à choisir de venir manger là. Il faut le vivre pour le croire, c'est superbe mais le démarchage des rabatteurs frôle parfois l'agression tant ils veulent que vous alliez chez eux. Au début, nous leur disons « non merci », ils insistent, « nous avons déjà mangé », « non merci », ils nous bloquent le passage, nous tiennent par l'épaule. Je réagis mal car je ne supporte pas qu'on me touche, je leur demande fermement de me laisser passer. Il me laisse alors passer me lançant « change de tête, Madame ». Je veux revenir en arrière et lui demander pourquoi il m'insulte. Pascal me retient. « Laisse tomber, il faut les comprendre, ils ont une commission sur la clientèle qu'ils amènent à l'échoppe ». Ok, mais cela ne justifie pas ce comportement. Je reconnais que j'ai un problème avec la foule et la promiscuité mais il y a des limites. Peu après, un autre rabatteur s'est montré bien sympa, nous avons choisi son échoppe et grignoté de bonnes petites choses.
On rentre à l'hôtel en calèche comme les touristes. C'est tellement gai quelque fois, surtout quand on a fait autant de kilomètres en 4X4.
Jeudi 2 juin 2011
À Taroudant, Riad Aïssa. Nous sommes arrivés dans ce très beau Riad lové au milieu d'une orangeraie. Nous visitons la ville de Taroudant, sa médina, son souk, avant de retrouver Luc et Hafida pour aller dormir aux terrasses de l'Atlas à Afensou à une trentaine de kilomètres.
Mercredi 1 juin 2011
Nous choisissons de passer par Tafraoute pour rejoindre Taroudant. La route est beaucoup plus jolie, en montagne et surtout beaucoup plus calme. Nous nous y arrêtons pour déjeuner dans un sympathique petit resto « l'Étoile du Sud ». Tafraoute est une ville commerçante, animée, colorée. Les femmes sont habillées de voiles tournés trois fois autour de leur corps. Le 4X4 qui fonctionne toujours comme une « montre suisse » franchira plus de 3000 mètres de dénivelés sans le moindre émoi.
Mardi 31 mai 2011
Nous nous rendons à Sidi Ifni, en repassant par Tan Tan et ses chameaux blancs en pierre à l'entrée de la ville puis par Guelmim où nous prendrons la jolie route de montagne qui rejoint la petite cité balnéaire toute blanche, elle aussi. Nous camperons au pied des remparts, avec vue sur la mer et le coucher de soleil.
Lundi 30 mai 2011
Daoura au camp Bedouin. Nous y étions déjà allés en descendant et nous avions adoré. Luc Tromme et son épouse Hafida ne sont pas là cette fois. Nous apprenons qu'ils sont dans leurs chambres d'hôtes du côté de Taroudant. Nous envisageons justement d'y passer, nous irons peut-être leur rendre visite. Comme il est tôt, 15 h, Pascal propose de faire le tour du lac salé. C'est un paysage merveilleux. Nous prenons de sublimes photos.
Dimanche 29 mai 2011
Nous quittons Dakhla pour Boujdour, ville assez importante en bord de mer où nous ne passerons qu'une nuit. Une grande rue principale avec de nombreux snack et restos, plusieurs banques aussi.
Samedi 28 mai 2011
4 MOIS DE MARIAGE !
Oui, je sais, j'exagère de compter comme cela, mais c'est un tel bonheur !
Nous quittons le Barbas pour rejoindre Dakhla. La présence des militaires dans cette région sensible est « pesante ». À Dakhla, nous avions repéré à l'aller deux campements pour surfeurs et nous pensions pouvoir y rester pour une nuit. Que neni ! Aucun d'eux ne nous a accepté. Les camping cars et les 4X4 aménagés n'y sont pas bienvenus. Seuls les surfeurs, sans doute amenés par des tours operators, le sont ! Même au restaurant, qui pourtant est sensé accueillir TOUS clients, nous avons été accueillis comme des chiens dans un jeu de quilles ! Ce doit être cela la « Dakhla attitude ». Nous nous replions donc vers le camping qui, ma foi, se révèlera assez sympa ; nous y ferons des rencontres agréables. Jean-Claude, qui vient de Nouméa pour pêcher la courbine à Dakhla et apporte un Pinot noir bien frais en guise d'apéro. Ainsi que Liana et Denis qui commencent un très long périple en Afrique et qui eux apporteront la bière. Moi, je me limiterai donc aux chips ! On partage l'apéro, on échange nos expériences, on rigole bien. Soirée très agréable qui nous laissera un bon souvenir de cette escale malgré le confort très moyen de ce camping.
Vendredi 27 mai 2011
Nous avons décidé de quitter NKC
très tôt, vers 7 h, afin de franchir la frontière
marocaine en début d’après-midi. On nous a dit
que cela prenait en général près de 3 heures
de formalités, fouilles, etc… Un couple de français
vivant à Sally au sud de Dakar et hébergé à
Jeloua nous demande s’ils peuvent nous suivre jusque là,
ils n’ont jamais fait la route. Tout se passe bien et à la frontière, pas de problème,
le 4X4 est à peine examiné, les douaniers voient rapidement
à qui ils ont affaire. Ils ont du flair, c’est leur
métier, me direz-vous. Eh bien oui. Nous avions été
dépassés par une voiture avec plaques « coopération »
en Mauritanie. Nous la retrouvons à la frontière qu’elle
passe comme une fleur côté mauritanien. Puis, dans
le No man’s land entre les deux pays, le conducteur s’est
arrêté sur le côté et est occupé
à changer ses plaques en y mettant des plaques marocaines.
Tiens, tiens, bizarre !!! Peu après il sera fouillé
de fond en comble jusque dans les portières par les douaniers
marocains !!! Il était encore là quand nous sommes
partis.
Pendant ce temps, Pascal passe avec le véhicule au scanner
et là non plus, aucun souci. Moins de deux heures plus tard,
nous sommes à nouveau au Maroc qui nous a tant plu à
l’aller. Dès le passage de frontière, nous sommes projetés dans le décor splendide du désert, étendues planes de sable blanc alternant avec des dunes sculptées par les vents et des rochers fossilisés.
Nous nous arrêtons 80 kilomètres plus loin, près du Cap Barbas, le long de cette seule route qui traverse le désert du Sahara marocain du Nord au Sud. Il y a là, deux hôtels, l'un à côté de l'autre. On nous avait conseillé le Barbas qui nous accueille sous une immense véranda conique dans laquelle il y a des arbres et des oiseaux en liberté. Les chambres disposées en galerie autour sont correctes et le restaurant également, les tajines sont très bonnes. Après avoir dîner en compagnie de Claudine et Patrick, les valenciennois qui nous suivent depuis Nouakchott, nous rejoignons chacun nos chambres, crevés par les 520 kms parcourus.
Jeudi 26 mai 2011
Petite pause relax après tous ces kilomètres
et toutes ces heures assis dans le 4X4, on reste dans ce coin de
verdure et havre de paix.
Mercredi 25 mai 2011
Boutilimit/Nouakchott. Ouf, nous arrivons à
notre maison d’hôtes favorite, la maison Jeloua communément
appelée « chez Olivia ».
En fait, tout s’est bien passé, la route a seulement
été très longue depuis Bamako et surtout très
chaude. Nous étions d'ailleurs souvent les seuls "malades"
sur la route par cette chaleur. Les policiers et gendarmes des nombreux
contrôles mauritaniens devaient nous maudire de les forcer
à sortir de leur guérite ou de leur tente!!!
Mardi 24 mai 2011
Ayoun/Kiffa/Boutilimit, nommée route
de l’espoir dans les guides. XXX. Nous parcourons 654
kms non stop en douze heures. Record battu à Aleg, à
15h15, le thermomètre affiche 52°2 ! Même
les dromadaires ont chaud !
Lundi 23 mai 2011
Nous avons décidé de ne pas repasser
par le Sénégal. Nous irons donc directement du Mali
en Mauritanie. Mais cela nous oblige à passer dans une zone
renseignée comme dangereuse. De la frontière jusqu’Ayoun
el Atrouss, puis la route vers l’Ouest jusqu’Aleg, nous
sommes en zone rouge. Nous accomplirons 630 kms attentifs à
tout ce qui se passe autour de nous mais aussi émerveillés
par des paysages extraordinaires de western.
Dimanche 22 mai 2011
Superbe journée sur le fleuve Niger.
Initiation au jet ski, je pense qu’on y a pris goût !!!
Samedi 21 mai 2011
Toujours Bamako, après quelques courses,
Pascal retrouve encore un ami des Lafleur de liège. Abra
est vétérinaire, il a fait ses études au Sart
Tilmant et a logé de nombreuses années chez l’Oncle
Henri.
Vendredi 20 mai 2011
Nous arrivons à Bamako. Nous refaisons
une halte au Campement Kangaba pour déjeuner. Hervé,
Alex, son épouse et leurs trois adorables enfants nous accueillent
chez eux. Ah, l’Afrique, ça crée des liens,
on y acquière une autre mentalité qu’en vivant
en Europe. Nous nous sentons tout de suite entre amis. Je suis heureuse
de retrouver une famille et des voix d’enfants.
Jeudi 19 mai 2011
Nous quittons Bobo pour passer la frontière
malienne et rejoindre Ségou. Notre passage rapide (hélas)
au Burkina se sera en fait bien passé.
Mercredi 18 mai 2011
Départ pour Bobo Dioulasso où
nous logerons aux 2 palmiers, endroit très sympa où
on mange trèèèès bien. Grâce à
Véro, Pascal tente de retrouver un ami de Goma qui vivrait
actuellement à Bamako. Après quelques recherches sur
le net et un peu d’acharnement auprès de sa secrétaire,
Pascal et Hervé s’entendent au téléphone
et se donnent rendez-vous quelques jours plus tard à Bamako.
Que de belles rencontres et retrouvailles nous avons faites tout
au long de notre voyage !
Lundi 16 mai 2011
Nous devons absolument nous rendre à
Ouagadougou pour obtenir des visas pour le Mali. L’armée
s’est à nouveau manifestée, nous allons donc
dans un hôtel afin d’être protégés
au cas où. Nous n’en sortirons que pour nous rendre
à l’ambassade et obtenir les visas le lendemain.
Dimanche 15 mai 2011
RETOUR AU TOGO
Nous sommes arrivés à Kara au
Nord du Togo. La route a été périlleuse, jonchée
d’accidents. Michou a appelé, RFI a annoncé
qu’il y avait à nouveau des troubles au Burkina. Nous
tentons de nous renseigner sans succès. Nous décidons
donc de passer la frontière et d’aller jusque Koupela,
à la mission catholique qui nous avait déjà
hébergés à l’aller.
Samedi 14 mai 2011
C’est l’anniversaire de Pascal et
nous entamons le retour. Le départ du voyage a commencé
le jour de mon anniversaire, le retour commence le jour de celui
de Pascal… étrange, n’est ce pas ? Nous
entamons la remontée, sous le déluge, première
pluie depuis trois mois.
Vendredi 13 mai 2011
Véro et Michou sont toujours aussi accueillants
et attentifs à notre bien-être. Nous sommes vraiment
heureux de les retrouver. Souper au Al Munchen, comme conseillé
par Marc et Nadège, où nous avons mangé une
fondue au fromage (en pleine Afrique !!!).
Jeudi 12 mai 2011
5h du matin, Ndjili pour le retour vers Lome.
Décollage prévu à 8h mais ce sera à
8h35. RDV à 5h mais l’équipe ASKY n’arrive
qu’à 6h. Une heure de glande pour nous faire
à cette nouvelle séparation avec « notre »
pays.
Mercredi 11 mai 2011
Déjeuner de rois au « Roi
du Cossa », promenade en ville, Boulevard du 30 juin,
Inter, ex-Galerie Lafleur…
Mardi 10 mai 2011
BONOBOS
Encore des émotions fortes avec une escapade
aux petites chutes, un bonjour à nos frères Bonobos,
un saut manqué à Ma Vallée qui était
fermé ce jour-là. Nous revenons alors à Ngaba
voir ce qu’on peut de la maison familiale de Righini, puis
poussons jusque chez Nganda Yala pour dire bonjour à Luc
(qui n’est pas là)
Lundi 9 mai 2011
VISITE DE LA VILLE
Après un au revoir à nos amis
Michel Marc et François qui rentrent à Bruxelles et
s’être donné rendez-vous fin juin en Belgique,
nous entamons la balade en ville: route de Ndjili, Kingabwa, Patrice
Lumumba, quartier des huileries.
Dimanche 8 mai 2011
LE FLEUVE ZAIRE
Dominique Ann nous emmène tous en bateau
sur le fleuve Zaïre. Nous y passerons une superbe journée
avec au programme détente, rigolade, délicieux pic
nic avec de la viande « comme on en mange qu’au
Congo » dixit Pascal.
Samedi 7 mai 2011
KINSHASA
Notre vol ASKY pour Kin est 13h15 mais comme
toujours, il faut être à l’aéroport deux
heures à l’avance. Je suis impatiente et convainc Pascal
de partir le plus tôt possible. Moussa, le chauffeur de Véro
nous emmène et nous explique que nous devons attendre dehors,
devant l’entrée de l’aéroport que l’on
appelle notre vol. Nous sommes les premiers à entrer lorsqu’on
appelle le vol ASKY. Nous nous dirigeons vers l’enregistrement
des bagages et l’employé nous signifie que pour Pascal
c’est ok mais que je suis en liste d’attente. En deux
temps, trois mouvements, Pascal est allé et revenu du guichet
ASKY situé de l’autre côté du grand hall
d’enregistrement ; il tend les billets à l’employé
et lui dit « c’est en ordre ! ».
L’autre le regarde surpris, encode et nous remet nos cartes
d’embarquement en nous lançant « bon voyage
Monsieur et Madame Lafleur ». J’espérais
pouvoir acheter un livre ou une revue dans la zone de freeshop,
malheureusement il n’y a qu’alcools, parfums et chocolats.
Il n’y a plus qu’à patienter, patienter, et c’est
long, long, long.
Enfin, on appelle les passagers pour notre vol. Nous présentons
nos cartes d’embarquement et on nous « demande »
de patienter sur le côté, il y a un problème
avec notre bagage ! Garder son calme, il n’y a que cela
à faire. Deux autres personnes se trouvent dans la même
situation, une hôtesse nous rejoint et nous invite à
la suivre dans les méandres de cet aéroport. Nous
arrivons à un poste militaire, nos valises sont là.
Nous ouvrons, ils trouvent que nous avons beaucoup de médicaments.
Pascal leur dit que nous en avons besoin. Il est ferme et le militaire
capitule par un « c’est bon ». La fouille
des bagages des deux autres est plus longue et nous devons les attendre
pour retourner sur le tarmac et monter dans l’avion. ENFIN !
Après deux escales, à Lagos puis à Libreville,
nous atterrissons enfin à 20h05 (heure locale) à Ndjili.
J’en suis tremblante. Mon dernier voyage Kin/Bruxelles me
revient à la mémoire. Je pense à mes chers
parents qui aimaient tant ce pays. Je pense surtout que j’ai
beaucoup de chance et je suis reconnaissante à Pascal de
cette énorme preuve d’amour qu’il me donne, une
fois de plus.
Les formalités se passent sans problème. Le chauffeur
de Dominique, le frère de Pascal, est là et nous emmène
vers la ville. Comme il fait nuit, je ne vois pas grand’chose.
Je découvrirai la ville demain.
Marc, Michel et François, des amis qui étaient au
départ de l’African Tulip à Wolubilis
ont également fait ce retour aux sources et sont à
Kin pour encore quelques jours. Quelles retrouvailles, je ne vous
dis que cela ! Dominique a organisé un diner au Mandarin,
fameux restaurant chinois de Kin.
A peine sommes-nous sortis de l’ascenseur au dernier étage
de cet immeuble où ce fameux restaurant chinois régale
les kinois depuis près de 40 ans que nous entendons « eh
mais, c’est l’African tulip qui est à Kin »
c’est notre amie Brigitte qui dine là aussi et puis
Pascal reconnaît Colienne et Patrick, Michel reconnaît
aussi un ami. Soit notre arrivée au Mandarin était
loin d’être discrète…mais qu’est
ce que c’était bon !!!
Mercredi 4 mai 2011
Nous sommes à Lomé, nos amis,
Véronique et Michel qui nous accueillent très chaleureusement,
nous donnent l’occasion de nettoyer le 4X4, faire les grandes
lessives, etc…
Mardi 3 mai 2011
Pascal s’éveille avec une nouvelle
idée : faire un aller/retour en avion à Kin.
Je n’ose m’emballer. Allons d’abord voir les possibilités.
On y passe la matinée. À 13 heures, nous avons nos
réservations. À 16 heures, nous avons nos billets
pour le samedi suivant.
Lundi 2 mai 2011
DES RETROUVAILLES
Nous quittons Grand Popo pour Lomé. Au
poste frontière, comme d’habitude, j’attend patiemment
en lisant
un bouquin pendant que Pascal fait la file à la gendarmerie,
à la douane et à la police de chaque pays.
Là, il revient et me dit «les américains ont
tué Ben Laden !» Après avoir devisé
pendant dix minutes sur le sort de l’humanité suite
à cet événement, nous nous replongeons dans
notre voyage. Véronique nous donne rendez-vous dans un hôtel
facilement repérable sur la côte de Lomé et
nous sommes ravis par ces retrouvailles pour Pascal, et cette nouvelle
rencontre pour moi. Que de souvenirs entre « anciens
du Zaïre » ! Dommage que nous soyons obligés
de modifier notre itinéraire à cause de l’insécurité
au Nigéria (voir notre blog à l’adresse
http://blogs.rtlinfo.be/africantulip/2011/05/26/obstination-et-adaptabilite-qualites-utiles-quand-on-voyage-en-afrique/)
mais cela ne nous affecte pas trop, notre voyage est déjà
tellement exceptionnel.
Dimanche 1° mai 2011
Nous nous laissons gâter par l’Awale
Plage de Grand Popo. Grandes balades, repas de langoustes
et musique douce ….
Samedi 30 avril 2011
Nous quittons Cotonou pour nous diriger vers
la frontière togolaise non sans nous arrêter à
la station balnéaire de Grand Popo. Ce jour là, ce
sont les élections législatives, mais nous sommes
surpris par le peu d’engouement et de visibilité qui
leur sont réservées.
Vendredi 29 avril 2011
Nous sommes toujours à
Cotonou mais nous n’avons pas de connexion. Pascal m’emmène
alors dans un hôtel où nous profiterons d’un
certain confort : piscine, connexion internet et buffet
continental.
Jeudi 28 avril 2011
Nous quittons Abomey pour nous
rendre à Cotonou en passant par Porto Novo et Ketou.
Mercredi 27 avril 2011
LES ROIS DU DAHOMEY
Après un trajet assez
mouvementé à cause des nombreuses motos chargées
d’énoooormes bidouilles d’huile de palme et autres
liquides, nous arrivons à Abomey, la ville des rois du Dahomey.
Nous avions repéré
dans les guides du routard et lonely planet une endroit qui semblait
fort sympa, au milieu d’immenses arbres et d’œuvres
d’art en tous genre « chez Monique ».
Nous nous y rendons donc. Nous sommes accueillis juste ce qu’il
faut et nous commandons un rafraîchissement. Les chambres
n’ont pas la clim, mais il y a un petit vent frais et une
bonne aération devrait suffire.Pascal demande s’il
sera possible de dîner. Une dame enfoncée dans son
canapé lui répond qu’il n’y a que du poulet
« bicyclette » sur un ton qui, si le contenu
du discours n’était pas suffisamment dissuasif, le
rendait à présent totalement.
En arrivant dans la rue de « chez Monique »,
sur le coin, un joli maquis (petit resto des rues), très
coloré, avait déjà attiré notre attention :
Chez Pierre et Margueritte, le maquis Delphano. Là, nous
rencontrons des gens ravis de nous voir. Margueritte nous propose
immédiatement les bonnes choses qu’elle a préparé
aujourd’hui, Pierre nous installe une table à la terrasse,
car à l’intérieur il fait trop chaud. Soit…nous
dinerons comme des rois, malgré les nombreuses coupures de
courant.
Mardi 26 avril 2011
Nous quittons l’hôtel
Tata Somba de Natitingou et le Nord du Bénin pour descendre
dans le centre jusque Parakou.
Lundi 25 avril 2011
CASCADE DE TANONGOU, NATITINGOU
FNous quittons la Pendjari, passons par Tanguieta
et la cascade de Tanongou que nous escaladons avec grâce
et légèreté ( !!!).
Après avoir remercié François à la sortie
du parc, nous arrivons à Natitingou, petite ville sympathique
vivant surtout du tourisme lié au parc et aux chasseurs.Pascal
en profite pour dénicher un soudeur qui sur ses directives
deviendra un serrurier et lui fabriquera une nouvelle clef pour
la maggiolina.
Dimanche 24 avril 2011
LE REVEIL DES ANIMAUX
François, notre guide
nous a donné rendez-vous à 6 heures du matin, c’est
à cette heure là que les animaux vont à la
marre s’abreuver. Le réveil est un peu dur mais nous
sommes au rendez-vous. Nous sommes pourtant surpris de constater
que tous les 4X4 sont déjà partis sur les pistes.
Un élément non négligeable nous avait échappé :
l’heure change entre le Bénin et le Burkina !!!
Samedi 23 avril 2011
FRONTIERE BENIN
et PARC DE LA PENDJARI
Dès le jour levé,
nous reprenons notre route et nous dirigeons vers la frontière
béninoise pour nous engouffrer dans la réserve du
parc de la Pendjari. Nous y entrons au Bénin par Porga qui
est l’accès Nord du parc. Il y a là un complexe
avec des bungalows et un restaurant. Nous nous arrêtons pour
prendre un verre et des renseignements sur le parc. Un garçon
nous accueille immédiatement très chaleureusement,
un autre accoure du fond du domaine comme s’il avait vu des
extra-terrestre. Nous nous rendrons compte rapidement que nous sommes
les premiers touristes qu’ils accueillent depuis au moins
un mois. Ici encore, les événements au Burkina et
la psychose du terrorisme font des dégâts. Malheureusement,
nous n’allons pas y rester parce que nous voulons aller à
l’intérieur du parc et nous savons qu’il y a
un hôtel là-bas. Nous demandons s’il faut téléphoner
pour réserver, pas nécessaire c’est très
calme nous répond-t-il. Nous demandons un guide pour nous
accompagner, c’est obligatoire pour traverser le parc. Le
jeune François nous rejoint un demi-heure plus tard. Heureusement,
il est svelte car il y a peu de place derrière dans le 4X4…
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Après deux heures de pistes où nous avons pu admirer
différentes sortes d’antilopes, de très beaux
oiseaux, et des hippopotames, nous arrivons au centre touristique
de la Pendjari où le réceptionniste « ose »
dire à Pascal qu’il n’y a plus de chambre disponible…
Il fait mourant de chaud, nous n’avons pas envie de dormir
dans la maggiolina mais après palabres et palabres, aucune
solution ne pointe à l’horizon. Il faut dire que c’est
le week-end de Pâques et que c’est une destination de
choix pour les gens de Cotonou. Pascal s’en va donc,
non sans leur lâcher « tant pis pour vous, nous
noterons cela sur le site de l’African Tulip et ce ne sera
pas un bonne pub pour vous ! » Nous repérons
un coin tranquille, pas trop loin des cases (on est tout de même
en pleine réserve naturelle !) mais pas trop près
non plus des autres campeurs (il y en avait !) et nous décidons
de déplier la maggiolina.
Oui mais…impossible de remettre la main sur la clef !
Elle ne se trouve pas à sa place habituelle, elle n’a
pas glissé, elle n’est pas ailleurs, nous retournons
la moitié de la jeep et la nuit est tombée. Il y a
, comment dire, un peu d’électricité dans l’air…
Et puis, ce qui devait arriver arriva…le gérant approche
de Pascal et lui glisse à l’oreille « Monsieur
Lafleur, je crois que nous avons trouvé une solution. Nous
avons une chambre pour vous » Je cache ma joie mais je
n’en pense pas moins. Pascal le remercie vivement et lui dit
que nous serons au restaurant une demi-heure plus tard.
Vendredi 22 avril 2011
LA MISSION CATHOLIQUE
Ouagadougou nous inquiète un peu, plus
on s’en approche, plus on croise d’épaves de
camions et véhicules incendiés le long des routes.
Les souvenirs suite aux soulèvements et aux pillages que
Pascal a connus au Congo dans les années 90 lui reviennent
en mémoire. On contourne Ouaga et on s’en éloigne
le plus vite possible. Ne pouvant passer la frontière béninoise
aujourd’hui, on s’arrête à Koupela. Le
guide du routard nous renseigne une mission catholique. Vu la situation,
nous y serons davantage en sécurité. Après
un instant d’hésitation devant une boîte de salade
de thon à la mexicaine, nous préférons, par
cette chaleur, aller boire un verre dans un maquis que nous avons
repéré le long de la grand’rue. On s’y
sent tellement bien, qu’on commande deux poulets bicyclette
grillés.
19h30, il n’est pas tard mais nous préférons
ne pas traîner dans les rues la nuit tombée.
Nous quittons la route principale et nous engageons dans le chemin
de terre qui mène au centre Zacharie où se trouve
la mission catholique. Pascal allume alors les gros projecteurs,
il fait noir comme dans un four, mais il les éteint immédiatement
en voyant devant lui une foule de près de 1000 personnes,
debout, assises, handicapées, sur des motos, des chaises
pliantes, par terre, etc…
Un instant de surprise et mon franc tombe comme on dit en Belgique.
Nous sommes le vendredi Saint, un autel a été dressé
sur l’esplanade devant l’Eglise et une messe est proclamée
devant cette foule pieuse et silencieuse. Il ne nous reste qu’à
patienter et attendre que cela se termine. Passé ce moment
de surprise, nous entamons une analyse de la ferveur de la population
de Koupela. Et c’est extrêmement touchant.
À 2O heures 30, la foule se disperse dans tous les sens et
en quelques instants l’esplanade est à nouveau accessible.
Jeudi 21 avril 2011
LE BURKINA
QUAND MÊME (carte : BURKINA)
Direction le Burkina, nous ne le visiterons
pas comme envisagé au départ. Cela nous désole
mais il nous n’avons aucune hésitation. Le passage
de la frontière se passe sans encombre. Les douaniers nous
assurent que la situation est calme sauf à Ouaga. Nous faisons
halte à Bobo Dioulasso où la situation est effectivement
calme.
Mercredi 20 avril 2011
LA VILLE DE SEGOU
Avant de rebrousser chemin, nous allons tout
de même faire un tour jusque Segou, la région est si
belle et nous ne sommes pas pressés. Nous restons au Faro
qui est un agréable hôtel le long du fleuve Niger.
Ségou est une jolie ville, accueillante, artistique. Comme
dans beaucoup de villes d’Afrique, les femmes s’y organisent
en coopératives. Pascal décide d’aller voir
à la gare routière comment fonctionnent les transferts
de passagers et de marchandises entre le Mali et le Burkina. Les
représentants des différentes compagnies lui assurent
que le trafic se fait normalement mais de jour. Les frontières
sont ouvertes, le couvre-feu est maintenu mais on roule. Nous avons
tellement envie d’aller un peu plus loin...
Mardi 19 avril 2011
BAMAKO CUL DE SAC
La situation ne s’arrange pas. On est
dans un cul de sac, il faudra donc remonter. Tant pis, on aura tout
de même fait un beau voyage. L’essentiel est que tout
se passe bien. On appelle Bakou pour nous conduire à l’ambassade
de Mauritanie, nous allons aussi reprendre des visas. Le charme
de Pascal opère si bien que la secrétaire de l’ambassade
accepte de nous les faire en un jour.
Lundi 18 avril 2011
BAMAKO JOUR 3
Renseignements pris auprès d’autres
touristes hébergés également au campement,
la suite du voyage s’annonce difficile. Le couple anglo-espagnol
a eu des problèmes avec la police Ghanéenne puis s’est
fait détrousser au Nigéria. Ils rebroussent chemin
et abandonnent leur projet d’aller au Mozambique, ils ne veulent
pas y laisser leur peau. Une famille de français avec cinq
enfants voyageant en camping car ne peuvent ni traverser le Ghana,
ni la Côte d’Ivoire (on les comprend !) ; les frontières
avec le Burkina sont fermées, ils décident de remonter
aussi et vont chercher des visas à l’ambassade de Mauritanie.
Nous, on attend encore un peu.
Dimanche 17 avril 2011
BAMAKO JOUR 3
Toujours à Bamako, nous avons très
très mal dormi. C’est la première fois que nous
frôlons le malaise depuis le début. Nous décidons
donc de quitter la ville et son atmosphère lourde pour aller
réfléchir et décider de la suite de notre périple.
Bakou nous emmène au Campement du Kangaba à une quinzaine
de kilomètres en pleine nature.
Samedi 16 avril 2011
BAMAKO JOUR 2
Il fait chaud, chaud, chaud. Étouffant
à mourir. Bakou nous conduit dans la ville. Nous renonçons
à nous aventurer dans cet arène dont la moitié
des hôtels, pompes à essence et banques appartiennent
à la famille Khadafi. Le consul de Belgique que nous rencontrons
afin d’avoir des infos sur la situation sécuritaire
dans la région du pays Dogon, nous déconseille vivement
d’y aller mais nous apprend aussi qu’il y a des mouvements
au Burkina Faso. Oups, cela ne nous arrange pas. Nous devons y passer
pour rejoindre le Togo et le Bénin.
Vendredi 15 avril 2011
EN ROUTE VERS BAMAKO
Nous avons passé la nuit à Manantali,
dans une cité habitée par les cadres qui travaillent
au barrage hydraulique un peu plus bas. Nous franchissons les derniers
98 kilomètres qui nous séparent d’une route
goudronnée. Il était temps… c’est l’idéal
pour déglinguer totalement la voiture. Si les paysages n’étaient
si beaux et variés, si les gens n’étaient si
gentils, ce trajet aurait pu être désagréable.
L’arrivée à Bamako est mémorable aussi.
On nous avait prévenus mais nous n’imaginions pas ce
que nous allions vivre. Une boussole et un GPS y sont indispensables.
Un self-control exemplaire aussi. Nous n’avons jamais vu autant
de circulation, dans tous les sens. Chaque véhicule est un
pot de miel entouré d’un essaim d’abeilles. Il
doit y avoir cent fois plus de motos que de voitures. Grâce
à notre GPS, nous arrivons à la maison d’hôtes
Seguere, un havre de paix et de calme.
Jeudi 14 avril 2011
KAYES AU MALI
Kayes, jolie ville entre le train et le fleuve.
On y sent le mélange de cultures et de religions. On y parle
de tolérance et respect. Pour nous diriger vers Bamako, nous
avons consulté les différents sites diplomatiques
belges et français. Il faut faire des choix, nous prendrons
la route vers Bafoulabe, évitant ainsi la zone frontalière
entre le Mali et la Mauritanie. On nous avait dit que la route était
bonne, refaite par les chinois ! En fait, ils y sont occupés.
Si bien que c’est vraiment de la piste, la plupart du temps
en «tole ondulée», Pascal préfère
alors prendre la piste parallèle qui alterne trous et «farine».
Enfin, pour voir le côté positif des choses, j’aurai
eu une journée de «power plate» gratuite !
Le guide du routard nous indique qu’à Bafoulabe il
y a une mare aux hippos, je propose de quitter la piste un instant
et de descendre jusqu’au fleuve, c’est peut-être
là … ! Nous nous trouvons alors effectivement au bord
du fleuve mais aussi devant le bac près à le traverser.
Le machiniste nous fait des grands signes afin d’avancer et
de monter. Mais où va-t-il ? Ce n’est pas notre itinéraire.
Pascal descend, court jusque là, revient essoufflé…
« on y va, lance-t-il, quittons cette satanée piste
».
Sur le bac, le vieux machiniste avec qui Pascal parle «machines»
et météo accablante lui explique qu’ «après
l’hippo, tu tournes à gauche, tu traverses Mahina et
à la fin de la piste tu tournes à gauche sur les rails
pour traverser le pont … tu ne t’occupes pas de l’africain
(ce sont ses mots) qui est là, il veut de l’argent,
tu passes directement, c’est un raccourci qui vous épargnera
9 kilomètres» !
Je me permets d’être sceptique. «On n’a
pas jamais vu d’hippopotame à Bafoulabe, dis-je, et
à présent il voudrait nous faire passer par des rails
sur un pont. Je te rappelle que nous sommes en 4X4 et cela me semble
un peu périlleux !»
On rit mais nous passons par la place où trône une
vilaine statue … d’un hippopotame géant, puis
on se dirige vers LE pont. Le train est en gare derrière
nous, il ne fonctionne que deux fois par semaine… et pas aujourd’hui.
Ouf !
Mercredi 13 avril 2011
DEUIL
Le gsm de Pascal sonne peu avant six heures
du matin, c’est son frère Christophe qui lui annonce
la triste nouvelle. Maman est décédée cette
nuit.
Coup dur évidemment. Pascal ne souhaite pas interrompre le
voyage. Il a tout prévu avant notre départ et nous
resterons en contact avec son fils aîné et son frère
pour les formalités. Nous roulons en silence toute la journée,
uniquement interrompus par les appels avec la Belgique quand le
réseau le permet.
Nous achetons du tissu noir que nous accrochons autour du véhicule.
La police frontalière avec le Mali s’en aperçoit
et présente ses condoléances à Pascal. Cela
le touche énormément.
Le poste de Kidira/Dibouli est très compliqué. Comme
partout, il faut passer par la police, la gendarmerie et la douane
de chaque pays mais rien ne les indique.
Ce sera le seul endroit où cela pèsera un peu à
Pascal de devoir aller demander où se trouve tel et tel poste,
faire la file sous 50° et en pleine tempête de sable rouge
et encore expliquer notre voyage. Mais tout se passe bien. En deux
heures et demie, nous sommes au Mali et nous nous poserons à
Kayes, dans un hôtel immense avec tout le confort nécessaire
en pareilles circonstances.
Mardi 12 avril 2011
TAMBACOUNDA RETOUR
Retour à Tambacounda où nous passons
une journée au calme dans la ville. Comme partout, les gens
sont très gentils. On parle de leur quotidien, de notre voyage,
des effets de la crise du tourisme, etc… Dans cette région
si retirée du Sénégal, je suis frappée
car le français est peu parlé et surtout par les femmes.
Jeunes et moins jeunes, elles ne pratiquent que leur langue locale.
Lundi 11 avril 2011
BABOUINS, HIPPOPOTAMES ET GRUES
Après une nuit quelque peu mouvementée
au son des babouins qui aboient au loin, nous sommes réveillés
par les hippopotames qui eux aussi s’éveillent, en
baillant très bruyamment.
Pendant le petit déjeuner, les gardes du parc nous racontent
que cette nuit un léopard est venu dormir devant leur case.
Ils l’ont chassé en allumant des torches. J’aurais
voulu voir cela.
Après avoir replié notre barda, nous reprenons les
pistes à la chasse aux images. En tout, nous aurons vu cinq
types d’antilopes, de nombreux phacochères, des babouins,
des petits singes verts, des hippopotames et de très beaux
oiseaux.
Dimanche 10 avril 2011
PARC NIOKOLO KOBA
Nous nous présentons à l’entrée
du Parc Niokolo Koba qui vaut le déplacement. Notre guide
Famara nous fait parcourir des pistes très chouettes, Pascal
s’amuse beaucoup. Voyant que nous avons «un très
bon 4X4 conduit par un très bon conducteur», il se
hasarde à nous faire passer par certains endroits dont ce
fameux pont à propos duquel il nous avouera plus tard avoir
beaucoup tremblé !
Nous avons vu également les animaux tels qu’ils vivent
à cette époque de l’année, en saison
très sèche.
Nous choisissons de rester au Camp du Lion plutôt qu’à
l’hôtel qui se trouve également au centre de
la réserve. Notre feeling a eu raison de nous et fort heureusement.
Le guide nous apprend, tout en nous vantant les qualités,
clim, sécurité, etc… d’un hôtel
comparé à un simple camp autour de quelques cases…,
que la semaine dernière une délégation officielle
entière composée de plusieurs ministres sénégalais
et leurs invités ont été « malades ».
(pulu pulu comme on dit chez nous !!!).
Annessou, le gérant du camp nous accueille très chaleureusement
en nous faisant déguster du poulet mafé préparé
sur place. Il nous explique que lui ne prend pas le risque de proposer
à ses « invités » des salades ou des produits
fragiles. Il utilise l’eau filtrée pour les douches
mais pour la cuisine, pour faire cuire le riz par exemple, il fait
venir de l’eau minérale de Tambacounda. Pour le reste,
il prépare des mets simples que l’on trouve à
proximité. Là encore, rien de tel que la sagesse populaire.
Samedi 9 avril 2011
TAMBACOUNDA
Direction Est du Sénégal, Tambacounda.
Il y a paraît-il une réserve d’animaux intéressante.
Nous adorons aller les voir en totale liberté. Mais beaucoup
de gens nous dissuadent en nous disant qu’il n’y a plus
rien à voir, «il n’y a plus de touristes
qui vont là», paraît-il ! Il y en a très
peu en effet. Nous trouvons cela désolant. Là encore,
la psychose du terrorisme fait de gros dégâts à
l’encontre du tourisme. Et c’est vraiment dommage et
désastreux pour les populations locales.
Vendredi 8 avril 2011
MOLLUSQUES
Après un peu de farniente et une ballade
sur la plage où nous voyons à quoi ressemblent ces
mollusques préparés dans le thiéboudiene, nous
irons nous installer sur un terrain qui a été un camping
mais les effets de la crise de ce type de tourisme ont obligé
les propriétaires à fermer.
Jeudi 7 avril 2011
COTE SUD
Nous nous arrêtons pour déjeuner
à Nianing en pensant à notre amie Berna qui nous en
a tellement parlé. On se sent bien au Ben’Tenier, on
y reste.
Mercredi 6 avril 2011
ILE DE GOREE
Avant de quitter Dakar, on ne peut faire l’impasse
sur la fameuse île de Gorée que nous allons rejoindre
en «chaloupe». Si l’histoire qu’elle porte
n’était si lourde, ce serait un endroit charmant, coloré,
joyeux. Là encore, les «attrapes-toutous» sont
un peu encombrants. «Bonjour les amoureux, moi c’est
Catherine Deneuve, passez me voir à ma boutique avant de
quitter l’île, j’ai de belle choses pour toi….
Moi c’est MAM, comme Michèle Alliot Marie. Et toi quel
est ton prénom ?» Je lâche : Pierre
et Marie comme Pierre et Marie Curie… chacun ses repères
! Le tour de l’île est rapidement bouclé. Après
avoir dégusté une grillade sur le port, nous rejoignons
Dakar que nous quittons avant les embouteillages de l’après-midi.
Direction la côte sud, Sally, M’Bour, jusque Point Sarene
où nous avions prévu de loger au «Saraba»,
campement de cases en bord de mer. Nous tombons mal car les algues
ont envahi la plage.
Mardi 5 avril 2011
DOUANE
Formalités de douanes comme promis au
barrage de Diama. Mais alors là, Dakar a été
fidèle à sa réputation…deux heures pour
parcourir ce que nous aurions fait en vingt minutes ! C’est
à devenir fou !!! Nous constaterons plus tard hélas
que d’autres capitales africaines lui font concurrence.
Lundi 4 avril 2011
TOUT EST FERME
Nous allons au lac rose ou lac Rebta mieux connu
pour avoir été en son temps l’étape finale
du Paris Dakar lorsqu’il avait encore lieu en Afrique. Chez
Salim, nous passons une excellente journée, même si
le sable et le sel se sont infiltrés partout… vêtements,
appareils photos, etc…
Dimanche 3 avril 2011
EN ROUTE POUR DAKAR
Nous quittons Adji et sa famille qui nous ont
si gentiment accueillis. En effet, Pascal s’était engagé
à aller à la douane dès le lundi matin. Il
se trouve que ce sera férié et il préfère
ne pas rouler ce jour d’anniversaire d’indépendance,
nous risquons d’être bloqués par des défilés
militaires. Nous attaquons donc la route de Dakar, parsemée
de baobabs plus tordus les uns que les autres.
Arrivés chez Flo et Bruno du Poneyclub du parc de Hann, nous
changerons nos plans pour ne pas déranger nos hôtes
qui se trouvent en deuil. Nous rencontrons là Eric et Véronique
qui nous proposent de nous accueillir chez eux, une très
jolie maison au milieu de bougainvillées multicolores.
Samedi 2 avril 2011
SAINT-LOUIS DE JOUR
Adji nous fait goûter le thiéboudiene,
le plat national. Préparé par elle, c’est un
délice. Saint-Louis a la réputation d’être
la New Orléans de l’Afrique. Cela a peut-être
été le cas, cela ne l’est plus vraiment maintenant.
L’Ile est néanmoins charmante, on sent l’impact
de la colonisation et il y a un peu trop de racolage des touristes
à mon goût mais je peux comprendre…
Par le célèbre Pont Faidherbe, nous nous rendons sur
la langue de Barbarie, pour traverser courageusement le port et
aboutir à l’hydrobase
Vendredi 1 avril 2011
SOUPER A SAINT-LOUIS
Vendredi 1° avril, nous arrivons à
Saint-Louis, chez Adji, dans la famille de Bernard et Khady, des
amis bruxellois. Après maintes péripéties pour
trouver un endroit où laisser le 4X4 en sécurité,
nous profitons d’une soirée bien agréable autour
du repas familial, dégusté assis par terre. Adji nous
propose des petits tabourets mais en principe nous dit-elle «
les femmes s’assoient à même le sol et les hommes
sur des tabourets ». Pour plusieurs raisons que je vous laisse
imaginer, je souhaite un tabouret moi aussi.
Vendredi 1 avril 2011
BARRAGE DE DIAMA - SENEGAL (carte
: SENEGAL)
Nous prenons la route du barrage de Diama. Elle
traverse une réserve ornithologique splendide. Nous croisons
aussi des vaches ressemblant aux zébus que nous voyions au
Zaïre ainsi que des phacochères. Pascal se régale
sur cette piste longue d’une centaine de kilomètres.
À la frontière, après le barrage, nous passons
presque comme une lettre à la poste, le temps de faire les
formalités d’usage, une heure donc, mais sans problème.
Beaucoup de gens nous avaient dit que le carnet de passage en douane
n’était pas nécessaire. Nous affirmons qu’il
nous a faciliter les choses tant pour la Mauritanie que pour le
Sénégal.
Nous voici au Sénégal.
Un kilomètre plus loin, nous sortons les petites bouteilles
de Whisky que Bernard et Gisèle nous ont offertes.
Un peu de coca bien frais de notre frigo et Tchin tchin, à
la santé de tous nos amis.
Mercredi 30 mars 2011
LONGUE ETAPE !
Longue étape à nouveau (497 kms)
et toujours du désert.
À 230 kms avant NKC, la « gare du nord »
sous 41,2°. Ils vendent également du pain frais et des
boissons fraîches. On s’installe et on attaque une boîte
de sardines que je ne mangerais pas à Bruxelles et qui ici
nous régale.
À Nouakchott, nous avons rendez-vous avec Alessandro, un
ami italien d’un ami. Il nous accueille très chaleureusement,
nous emmène à la plage, Pascal pique une tête,
beau couché de soleil. Bel accueil.
Le guide Gandini nous recommandait l’auberge Menata ou la
maison Jeloua. Sur le conseil d’Alessandro nous choisissons
la deuxième. Un havre de paix fleuri et plein de douceur
comme il peut en exister en Afrique. Nous nous y sentons tout de
suite bien.
Nous y restons un jour de plus, avant d’affronter encore une
journée de désert.
Mardi 29 mars 2011
DERNIERE LIGNE DROITE JUSQU'A LA FRONTIERE
MAURITANIENNE (carte
: MAURITANIE)
On reprend la dernière ligne droite du désert marocain
jusqu’à la frontière mauritanienne. 80 kms avant,
on fait un dernier plein de carburant dans cette zone franche.
Nous arrivons à la frontière mauritanienne qui est
posée dans le désert au milieu de nulle part. Côté
marocain, ça passe en une demi-heure malgré le fait
qu’on soit arrivés en pleine heure de pause, 13h45.
On attaque ensuite le no man’s land entre les deux pays. 4
kilomètres de sable, caillasses et dunes où tout trafic
semble permis et pratiqué. On enclenche le 4X4, pas question
d’être coincés ici.
Arrivés au poste mauritanien, c’est aussi le moment
de la pause. Pascal fait la connaissance de Hamedia qui nous avait
déjà approché côté marocain mais
qui était un peu « pot de colle »,
comme souvent les démarcheurs ! En fait, il vient de
l’endroit où nous comptions nous rendre à Nouadhibou,
la baie du lévrier.
J’avais tenté de lui téléphoner mais
les préfixes des numéros ont changé récemment
et je n’y parvenais donc pas.
Formalités bien et vite passées, il nous ouvre la
route sur une quarantaine de kilomètres jusque Nouadhibou.
Nous arrivons en Afrique noire. Nous le voyons aux populations que
nous croisons, beaucoup de femmes sont habillées en
pagne mais il y a aussi énormément de personnes de
type arabe avec le costume traditionnel, surtout les hommes. Nous
allons d’ailleurs être confrontés à cette
différence (pour ne pas dire autre chose) existante entre
les maures blancs et les maures noirs.
La baie du lévrier ; Ali, le patron nous accueille très
gentiment en nous offrant le thé pendant ce temps on s’installe
dans sa parcelle avant de partir à la recherche d’un
cybercafé.
Une bonne nuit dans notre petit nid et on prend la route pour
Nouakchott.
Lundi 28 mars 2011
DERNIERE ETAPE MAROCAINE
Dakhla, belle ville au bout d’une mer
de sable, splendides paysages pour y arriver.
On va à l’hôtel en centre ville pour avoir une
connection. Nous cherchons aussi un magasin d’électricité
pour acheter un inverseur 12/220 volt, le nôtre a rendu l’âme.
Autant chercher une aiguille dans une meule de foin ! Nous
slalomons dans le labyrinthe des petites rues du marché de
cette ville, nous demandons à chaque coin de rue et chaque
fois on s’éloigne de l’hôtel. Une heure
et demi après, Pascal est heureux d’avoir trouvé
le seul magasin d’électricité de la ville et
le seul inverseur de la ville !!! Il y a toujours un magasin
d’électricité dans une ville me dit-il !!!
Dimanche 27 mars 2011
GRAND SUD (carte
: MAROC-suite)
Nous arrivons à Daoura. Grand vent, on
loge dans une tente bédouine, Pascal mange des brochettes
de dromadaire et on fait la connaissance de Richard et son épouse
qui remontent de Gambie en Land Rover. On croisera d’ailleurs
pas mal de Land Rover.
En quittant Daoura, Pascal inverse l’entrée d’air
du snorckel, « le Patrol a maintenant le bruit d’un
10 roues » dit-il. Je ne comprends…c’est
pour les connaisseurs…, clin d’œil aux GMC de l’armée
zaïroise !!!
Samedi 26 mars 2011
DES OLIVIERS A PERTE DE VUE
Direction Guelmim, le désert se dessine
au loin. Des plantations d’oliviers à perte de vue,
si chargés que les olives brillent au soleil.
La ville est fort animée, nous cherchons un cyber café.
Immanquablement, au feu rouge, un homme sur sa pétrolette
nous accoste. « Bonjour la Belgique. Vous cherchez
quelque chose ? Où allez-vous ?... »
Vrai pot de colle mais bien gentil tout de même. Il nous amène
au Cyber qui ferme un quart d’heure plus tard. Nous tentons
tout de même de charger quelques messages… On reviendra
dans une heure. Il ne nous reste plus qu’à nous installer
à une terrasse d’une petite gargote où ils sont
tout en affaire et nous auraient bien mis l’entièreté
du comptoir sur la table. Ils font déplacer deux messieurs
en terrasse pour nous installer, vont acheter du coca zéro
au coin de la rue, et nous présentent deux assiettes de poisson
grillés (dorades, espadons, boulettes de poisson, etc…)
salade, frites, et des « madessu » comme chez
nous ! Un vrai régal !
Pour la nuit, nous avions entendu parler de Sidi Bou Jerif qui est
un ancien fort français. L’endroit vaut parait-il le
déplacement. Lets go !
Nous quittons donc la route et nous engageons dans une piste où
Pascal retrouve les sensations des pistes du Congo.
En effet, 30 kms plus loin, sur la route de la Plage Blanche (Cf
Saint Exupéry), le domaine apparaît. Nous y trouvons
un coin plus ou moins à l'abri du vent pour ouvrir notre
maggiolina. Décor superbe, accueil très sympa par
Pierre et sa compagne et repas délicieux. Pascal goutte la
tajine de dromadaire et est agréablement surpris.
Jeudi 24 mars 2011
DIRECTION AGADIR
Direction Agadir mais nous ne voulons pas y
entrer, nous avons décidé d’éviter les
grandes villes trop touristiques.
Un peu plus bas, nous trouvons un chemin qui nous mène en
bord de mer dans le village de Sidi Ouassai où nous pouvons
nous poser et profiter (encore) de ce nouveau décor, de l’air
de la mer et des villageois si gentils.
Mercredi 23 mars 2011
LA VALLEE DES ROSES
Nous quittons la Kasba Iswan pour monter dans
la Vallée des roses ou vallée rose. À cette
époque-ci, il n’y a pas encore de roses de damas qui
paraît-il embaument toute la vallée mais le paysage
est néanmoins à couper le souffle tant ces chamarrés
de roses et verts sont étonnants.
Nous arrivons à Ouarzazate qui porte bien son nom de ville
sans bruit. Nous sommes frappés par la quiétude de
ces avenues. Nous décidons de nous arrêter pour faire
quelques emplettes et manger chez Dimitri, un Grec du Maroc installé
depuis des générations, sa famille qui était
là à la création de la ville, a ouvert la première
pompe à essence, etc… Régal autour d’une
tajine Kefta et de tranches d’agneau grillé aux herbes
de l’Atlas…
À nouveau de merveilleux paysages pour aller jusqu’à
Taliouine mais on sent qu’on approche du climat méditerranéen.
Mardi 22 mars 2011
EN ROUTE VERS M'GOUNA
Nous avons une longue route car on nous attend
à El Keela M’Gouna. Une belge et un marocain de Belgique
s ‘y sont installés et tiennent une très
jolie Kasbha, la Kasba Iswan.
À nouveau, la grimpette reprend et nous sommes à nouveau
renversés par les paysages rencontrés. Très
rocailleux, parfois volcanique, terre jaune, rouge, paysages verts,
forêt de cèdres à Azrou et neige un peu après.
L’architecture des habitations est également très
éclectique, des maisons basses à un niveau et toit
plat, on passe aux maisons à deux ou trois étages
à toits à doubles ou multi pentes qui nous rappellent
celles que nous avons vues au Pays Basque.
Comme d’habitude, quand la nuit est déjà tombée,
nous nous perdons en arrivant dans le village de destination car
il y a peu d’éclairage et peu de d’indications.
Soit, nous arrivons enfin, au milieu de nulle part et ce n’est
que le lendemain matin que nous découvrirons ce très
beau coin.
Lundi 21 mars 2011
NOUS QUITTONS BELLOUTA
Nous quittons Bellouta, il ne fait pas très
chaud mais le soleil est au rdv.
Salaheddine, un des fils de la maison, nous communique une série
de bonnes adresses dans les différents pays que nous allons
traverser. L’hospitalité marocaine n’est pas
une légende.
Il nous demande de le dropper jusqu’à la grand route.
Le stop est une pratique courante au Maroc mais dans un véhicule
à deux places… difficile de se mettre à trois.
Soit pour le petit km à parcourir, je m’assois sur
la boite à gant centrale, ma tête de travers cogne
le plafond du 4X4 et je suis ravie qu’on dépose Salaheddine
après avoir parcouru un chemin extraordinaire bordé
d’une haie d’immenses cactus. Il nous explique qu’en
fait ce sont des haies naturelles pour éviter que les ânes
et les chèvres ne s’aventurent où ils ne sont
pas désirés. Ces cactus, plus haut que la jeep, sont
en effet vraiment dissuasifs.
Nous sommes en route pour Meknes, la ville impériale.
À nouveau, la route est superbe. Nous grimpons jusqu’à
2000 mètres, pour redescendre à 1160 puis remonter
à 2178 puis redescendre à 1450…c’est un
peu les « montagnes russes marocaines » mais
en douceur et un tel plaisir pour les yeux. Pascal prend un plaisir
fou à conduire dans ce pays, au milieu d’un tel paysage
et sur des route qui pour la plupart sont en excellent état.
Dans la descente sur Meknes, nous nous arrêtons évidemment
à Wolubilis, euh non, à Volubilis (clin d’œil
à notre lieu de départ !)
Cité romaine extrêmement intéressante qui nous
accueille sous un soleil radieux, 30 ° au milieu de ces pierres
et mosaïques qui ont plus de 2000 ans!
Ils savaient vivre ces romains !
Nous arrivons à Meknes, tour de la ville ancienne, la Médina,
le souk avec ses odeurs et ses parfums, dégustons une délicieuse
tajine, moi poulet citrons conflits (miam, miam) et Pascal kefta.
Je refuse d’aller voir les montreurs de singes et de serpents,
pièges à touristes.
Et puis, j’aime trop les singes que pour les voir en laisse
et souvent maltraités ; quant aux serpents, j’en
ai une aversion.
Dimanche 20 mars 2011 -
MAROC
DEPART DE CEUTA. CETTE FOIS, NOUS QUITTONS
VRAIMENT L'EUROPE (carte
: détail MAROC)
Départ de Ceuta. Cette fois, nous quittons
vraiment l’Europe.
Nous arrivons au poste frontière. Un monsieur nous hèle
en nous proposant de changer de l’argent et de nous faciliter
les formalités. Pascal s’arrange avec lui et tout se
passe bien. Trois quarts d’heure plus tard, nous sommes au
Maroc. Le douanier s’amuse à nous dire à quels
pays appartiennent les capitales inscrites sur la carte de la portière
de la voiture.
Direction Tétouan, on longe la côte, relief peu intéressant,
je vois mes premiers chameaux et quelques constructions assez kitch,
immenses mais peu de monde.
On contourne Tétouan vers Chefchaouan et là c’est
une vraie métamorphose. On grimpe dans la montagne passant
de 31 mètres d’altitude à 626 mètres
en deux heures…(On a acheté un altimètre rien
que pour cela !) Les paysages sont extraordinaires, on se croirait
en Suisse, il ne manque que les chalets. Il y a des vaches, c’est
très vert, il y a des cascades et des cours d’eau….de
temps en temps la traversée d’une rue très commerçante
avec des camions, des ânes, des gens qui courent dans tous
les sens, des policiers qui sifflent…
Peu après Chefchaouan, zone répertoriée comme
zone à risque de la montagne du Rif, à cause des trafiquants
de drogue, nous avons notre premier contrôle gendarmerie.
Nom et prénom de nos pères et mères, où
travaillons-nous ( !!!), où allons-nous, etc…
Entre Chefchouan et Ouarzanne, Annie de Maroc-inédit, nous
a recommandé d’aller à Bellouta à la
maison rurale de la famille Azzouzi qui se trouve au niveau de la
commune de Brichka à 40 km de chefchaouane. C’est assez
sommaire mais suffisant. C’est surtout très beau, maison
typique construite selon les méthodes traditionnelles en
brique de terre et paille, peinture à la chaux. Tons bleus,
turquoise, blanc…au milieu d’oliviers, figuiers, cactus,
etc…
Samedi 19 mars 2011
EN ROUTE VERS ALGECIRAS
Tout remballé, 4X4 bien vérifié,
nous quittons nos nouveaux amis. Route vers Algéciras en
passant par Nerja où nous cherchons désespérément
« Los Corréos » (la poste). En effet, Pascal
est parti de Bayonne avec la veste du petit Baptiste…et vu
le temps là-bas, il risque d’en avoir besoin…
Nous trouvons la poste mais l’adresse est restée dans
la voiture…
Je décide de piquer un sprint dans les ruelles de Nerja et
je suis de retour à 12H59…la poste ferme à 13
heures, Pascal a palabré avec la guichetière qui a
accepté d’attendre mon retour. Me voilà, essoufflée
mais juste à temps. Le colis est parti. J’ai besoin
d’un remontant, Pascal m’emmène donc sur une
jolie terrasse ensoleillée (24°) de cette station balnéaire
où (malheureusement) les touristes anglais, hollandais et
norvégiens (d’autres peut-être aussi) commencent
à affubler. Des klaxons assourdissants nous repoussent sur
les bords des ruelles, c’est un rallye de mini cooper, moris,
etc… des neuves, des anciennes, des décapotables, des
rallongées… bien une cinquantaine. Pas très
espagnol tout cela mais on est pas loin de Gibraltar et on sent
cette influence anglaise ne fut-ce que par le nombre de golf clubs.
Nous quittons Nerja renonçant à visiter les grottes
et nous voilà en route pour Algéciras. Que de mimosas
!!! Une de mes fleurs préférées. Je rappelle
délicatement à Pascal que dans notre jardin plus tard,
nous aurons un mimosa, un jasmin et un cognassier… !
Plus nous avançons, plus nous envisageons de loger dans la
maggiolina sur un parking près du port comme renseigné
dans notre guide et de prendre le bateau demain matin. Mais mon
Pascal est tellement imprévisible (c’est pour cela
aussi que je l’aime) qu’il me propose, après
nous être arrêtés chez Décathlon, d’aller
voir comment cela se passe à l’embarquement. Et là,
nous achetons les tickets et embarquons une demi-heure plus tard
!
Nous voilà dans notre 4X4, entrer dans le ventre du jetfoil,
et monter dans le salon prévu pour passer ce trajet le plus
confortablement possible.
Sur le pont (espace fumeurs), nous voyons s’éloigner
l’Europe et approcher l’Afrique. Nous avons vraiment
la sensation que notre voyage commence.
NOTRE voyage, oui. J’ai un peu l’impression d’être
égoïste. Je suis déjà en manque de ma
fille et de mes proches et je pense à tous nos amis.
Trois quart d’heure après, nous débarquons et
entrons dans Ceuta, enclave espagnole sur le continent africain.
La nuit tombe, la ville est extrêmement vivante, jeune, agréable.
Nous sommes frappés par la joie des jeunes qui y vivent et
qui draguent !!!
Oui mais peu d’hôtel, pas de camping…exclu de
se mettre sur une place et de dérouler la maggiolina. Une
seule solution à 21heures : prendre une chambre dans un des
deux hôtels très luxueux de la ville (YES !). Après
un délicieux grignotage de tapas dans un bar « muy
sympatico con el futebal » (une des équipes a écrasé
l’autre 2/0, le délire !), et une promenade rappelant
celle « des anglais » (encore eux) à Nice, nous
avons regagné notre 4*.
Vendredi 18 mars 2011
ADRA
Nos hôtes sont si accueillants et des
arrangements s’imposant dans le 4X4, nous restons une journée
au calme. Temps superbe. Drink et tapas non stop.
Jeudi 17 mars 2011
ADRA
On reprend la route, ensoleillée cette
fois pour le grand sud. Et nous arrivons près de Adra, à
la Marnad, chez Marc et Nadège, anciens du Congo, qui ont
fait sensiblement le même périple.
Mercredi 16 mars 2011
MADRID - MAUVAIS TEMPS - ESPAGNE
Nous avançons très progressivement,
toujours plus au Sud, malgré le mauvais temps, nous arrivons
en Espagne, à Madrid. Ariane, une camarade du Congo nous
accueille.
Mardi 15 mars 2011
PAYS BASQUE
Christopher nous fait visiter sa belle région,
le Pays Basque.
Lundi 14 mars 2011
DIRECTION BAYONNE
Nous reprenons la route, le cœur gros mais
rempli d’amour. Bernard s’assure que la maggiolina se
referme bien et fait un beau cadeau à Pascal. Il se sépare
d’un cutter de poche très pratique. Ah…mon grand
frère !!! Direction Bayonne chez un ami de Pascal.
Dimanche 13 mars 2011
JOURNEE A LA ROCHELLE - FRANCE
Journée à La Rochelle, cool, excellent
déjeuner au resto de l’Aquarium pour mon anniversaire,
puis promenade sur le port... Nous ne prendrons pas le bateau, nous
préférons notre 4X4.
Samedi 12 mars 2011
JOUR J !!! BELGIQUE
Départ émouvant de Wolubilis,
puis crochet par Zaventem parce que le tel satellitaire ne fonctionne
pas. Ancien modèle remplacé par un nouveau, tests
qui prennent plus de deux heures. Heureusement que Greg était
là.
12h30, direction La Rochelle où nous arrivons à 23h15
chez Bernard et Gisèle.
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